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MOT DE LA PRESIDENTE

De multiples hommages de par le monde et de tous bords ont été rendus à la mémoire de Leila Alaoui. En remerciements pour leurs auteurs tous profondément émus, je veux paraphraser ces témoignages ou m’en inspirer pour m’adresser à vous.

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Leila était une promesse dont nous pouvions commencer à entrevoir la réalisation. Cette promesse nous a été volée, de la manière la plus insupportable qui soit, quand elle est tombée à Ouagadougou sous les balles des terroristes.

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Elle est partie.

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Leila avait toute une vie à vivre. Sa disparition est une injustice, une erreur de l’histoire, un drame absolu.

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Il nous reste son beau travail et la rage qu’elle soit partie si tôt et comme ça !

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Son talent et son regard sur le monde faisaient d'elle une artiste unique. Elle avait un chemin artistique qui au-delà de la photographie posait la question de notre humanité.

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De l’aveu de tous ceux qui l’ont connue Leila incarnait l’ouverture, la créativité, la beauté. A travers son travail elle donnait une voix à tous les laissés pour compte : les migrants subsahariens, les réfugiés Syriens, les ouvriers effacés de la mémoire, les enfants de la rue et ceux malades, les femmes maltraitées et les gens oubliés des campagnes.

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Elle les regardait si bien que ses photos reflètent presque leur âme.

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Cette tragédie ne doit cependant pas nous arrêter, elle doit même nous inspirer. 

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La fondation que je préside y veillera, je vous le promets !

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Christine B. ALAOUI

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